La Brisque

Références, informations

 

La Brisque est un jeu de cartes probablement issu de la Brusquembille à mariage.

À peu de choses près, tous ceux qui ont écrit sur les jeux s'accordent pour dire que le Briscan, la Brisque et le Mariage sont un seul et même jeu, et reprennent systématiquement la règle du Briscan parue en 1752 dans La Plus Nouvelle Académie universelle des jeux, chez Arkstee en Merkus, à Amsterdam et à Leipzig – la règle du Briscan y suit celle de la Brusquembille.

Pourtant, une règle ancienne de la Brisque semble avoir été ignorée, qui se trouve dans le Supplément au Dictionnaire universel françois et latin, édité à Nancy en 1752. La Brisque y apparaît comme une version plus légère du Briscan et probablement antérieure.

La Brisque qui tient de la Brusquembille à mariage, et introduit des points de la règle du Briscan, se placerait ainsi chronologiquement entre ces deux jeux.

L'appellation « Brisque » donnée au jeu est probablement un diminutif de Brisquembille – la Brusquembille était en effet souvent appelée par les joueurs Brisquembille, ou Briscambille. De même, l'appellation « Briscan » peut très bien être un autre diminutif de Briscambille.

L'emploi de tels diminutifs ne serait pas surprenant, dans le sens où l'appellation complète « Brusquembille » est un peu lourde, même si l'auteur des règles originales la trouvait plutôt plaisante.

                

Voir aussi : La famille de la Brusquembille


1. Principe

La Brisque a pour base la Brusquembille à mariage. Elle en diffère sur plusieurs points plus ou moins importants :

– le nombre de joueurs ;
– le nombre de cartes données initialement aux joueurs ;
– la gestion de la retourne ;
– le jeu de la carte quand le talon est épuisé ;
– les annonces.

On pourra jouer la partie en, par exemple, 300 ou 500 points.

2. Nombre de joueurs et distribution des cartes

La Brisque ne se joue qu'à deux avec un jeu de 32 cartes.

Chaque joueur reçoit six cartes du donneur désigné au hasard à la plus haute carte tirée du paquet – à la Brusquembille, simple comme à mariage, les joueurs reçoivent seulement trois cartes.

La treizième carte est retournée par le donneur qui la place, face en partie visible, sous le talon. Cette carte, appelée retourne, indique l'atout par sa couleur – pique, cœur, carreau, ou trèfle.



3. Gestion de la retourne

À tout moment du jeu, la retourne peut être échangée avec le sept d'atout par le joueur qui l'a dans sa main – cette faculté n'existe pas à la Brusquembille.

Les successeurs de la Brisque, notamment le Briscan et le Bésigue, n'autorisent pas l'échange du sept d'atout sans condition. L'auteur de la règle de la Brusquembille contenue dans le même Supplément au Dictionnaire universel françois et latin, édité en 1752, tient à préciser que l'on peut y échanger le sept d'atout avec la retourne à tout moment y compris lors de la dernière prise au talon. L'utilisation du nom de Brusquembille est abusif, la règle exposée étant sur de nombreux points conforme à celle du Briscan. Cependant, la précision concernant l'échange du sept d'atout avec la retourne est probablement applicable à la Brisque.



4. Jeu de la carte

Tant qu'il reste des cartes au talon, le jeu de la carte ne diffère pas de celui de la Brusquembille.

Par contre, lorsque le talon est épuisé, les joueurs doivent suivre à la couleur demandée et même monter s'ils le peuvent. Dans le cas où ils ne possèdent pas de la couleur demandée, ils sont tenus de couper avec de l'atout.

Le joueur qui fait la dernière levée marque 10 points.



5. Mariages

La gestion des mariages est la même qu'à la Brusquembille à mariage, qu'ils soient annoncés ou de rencontre. Les points attribués sont aussi les mêmes, soit : 40 points pour un mariage d'atout, et 20 points pour les autres couleurs.

Comme à la Brusquembille à mariage, un mariage ne peut être annoncé qu'une seule fois.



6. Annonces supplémentaires

Un autre type d'annonce fait son apparition à la Brisque,celle de quatre rois en main, ou quatre dames.

Ce type d'annonce fait immédiatement gagner la partie qui s'arrête donc en faveur de l'annonceur aussitôt qu'il l'a déclarée.

Une dame, ou un roi, qui aurait été annoncé dans un mariage pourrait être utilisé pour annoncer respectivement quatre dames, ou quatre rois.

            






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Références

Supplément au Dictionnaire universel françois et latin, édité à Nancy en 1752

La Plus Nouvelle Académie universelle des jeux, chez Arkstee en Merkus, à Amsterdam et à Leipzig , 1752
            

Informations sur la page

Mise en ligne le 4 septembre 2011
Relecture et mise en forme le 7 décembre 2021

Auteur : Philippe LALANNE

Le Salon des jeux - Académie des jeux oubliés






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